jeudi 18 août 2016

La lumière sur Rio vient des ténèbres.

Le Brésil est sous le feux des projecteurs ces derniers: les jeux olympiques 2016 s'y déroulent. 
Ce pays abritant 95 millions de noirs (Afro-brésiliens) est le deuxième "Etat noir" au monde après le Nigeria. Un pays extrêmement raciste, car marqué profondément par les razzias négrières transatlantiques et le colonialisme.
Rio de Janeiro était, en plus de 3 ports du pays, le plus grand de débarquement des noirs faits esclaves en Afrique. 
Les esclaves se sont révoltés plusieurs fois dans ce Brésil esclavagiste. L'une des plus célèbres révoltes, à la fin du XVIIe siècle, aboutit à la fondation d'une république noire au Pernambouc (nord-est du Brésil) : Palmares, dénomination donnée par les Portugais, alors que ses fondateurs l'avaient baptisée Angola Janga.
Plus au sud, à Salvador de Bahia, survient le 25 janvier 1835 une révolte d'une ampleur sans précédent : des esclaves, pour la plupart Yoroubas (originaires du Nigeria actuel), réduisent la ville en cendres. La menace que fait planer leur désespoir renforce le camp abolitionniste qui finira, le 13 mai 1888, par obtenir la loi Aurea (ou loi d'Or) mettant fin officiellement à l'esclavage au Brésil.

Dans le Brésil d'aujourd'hui, les "noirs", enfin, ceux qui sont conscients se battent toujours afin que ce pan de l'histoire sorte de l'oubli volontaire dans lequel il est plongé par l'élite dirigeante.

Komla Kpogli

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