mardi 5 août 2008

Gilbert Bawara viole les règles élémentaires d'un Etat de droit et doit démissionner

DECLARATION
La Jeunesse Unie pour la Démocratie a appris avec stupeur que Gilbert Bawara, ministre de la Coopération, du Développement et de l'Aménagement du Territoire, a, le 13 juin 2008, à l'aéroport de Niamatougou, agressé le Directeur de Publication du journal « La Dépêche » M. Apollinaire MEWENEMESSE.
Selon les termes d'un communiqué rendu public par l'OTM (Observatoire Togolais des Médias), le ministre a menacé MEWENEMESSE de " faire débarquer une troupe dans sa rédaction et le rosser à mort ".
L'OTM affirme que « ses recoupements de part et d'autres... sur cette affaire révèlent qu'il s'était réellement passé un incident du genre. »
La J.U.D.A condamne ces menaces qui révèlent la lâcheté confinant à l'éloge de la part d'un ministre, d'un ordre sauvage pour faire taire un journaliste.
Elle rappelle à Gilbert Bawara que la loi lui accorde comme à tout autre citoyen togolais qui s'estime diffamé, les voies de recours légales notamment le droit de réponse ou la formulation d'une plainte en justice. En aucun cas, nul n'est autorisé à se rendre justice quelle que soit sa cause.
Pour la J.U.D.A, les menaces de Bawara constituent une violation manifeste de cette règle élémentaire d'un Etat de droit. Elles sont également la preuve que Bawara et bien d'autres veulent perpétuer un Etat de terreur, d'intimidations, de démission et de sauvagerie à l'état pur sur la terre togolaise.
La J.U.D.A demande au ministre des droits de l'Homme et de la consolidation de la démocratie et à son collègue de la Communication d'ouvrir, en association avec les syndicats de la presse et des associations de défense des droits humains, une enquête afin de faire la lumière sur une telle situation et si les faits se confirment, que Gilbert Bawara soit démis de ses fonctions. De tels individus ne peuvent représenter le Togo, notre Patrie.
Pour éviter l'enracinement et la propagation d'un ordre manifestement sauvage qui étouffe au Togo , la liberté d'expression notamment la liberté de presse, la J.U.D.A soutient la presse et l'appelle à faire preuve de courage dans la dénonciation du clan au pouvoir et de leurs alliés. Car, le peuple togolais a besoin d'être objectivement informé pour lui permettre de décider des orientations quant à son avenir.
La J.U.D.A appelle la HAAC à prendre position contre les faits de BAWARA au lieu de se complaire dans le rôle de police de la pensée au service d'un régime aveuglé par la violence et constipé par l'argent amassé au détriment du peuple, depuis bientôt un demi-siècle.
Enfin, la J.U.D.A invite le peuple togolais dans son ensemble à la mobilisation pour mettre fin aux pratiques précambriennes de la junte au pouvoir. Car, sans un Togo fondé sur les principes démocratiques et d’Etat de droit, ni liberté ni justice ne fleuriront sur la terre de nos aïeux.

05 août 2008
Pour la J.U.D.A
Le Secrétaire Général, Komla KPOGLI

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